• il a filé comme le vent, le cher temps.

    Une heure de plus en fin de semaine…

     

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    Le temps !

    On dit que le temps arrange tout, il suffit de l’attendre.

    Mais qu’il est donc lent,

    le temps de l’attente:

     

    L’attente de l’ami, qu’on n’a pas vu depuis longtemps.

    L’attente des secours, quand survient l’accident.

    L’attente de la guérison, quand s’éternise la souffrance.

    L’attente du soleil, quand tarde le printemps.

    L’attente de la compassion, quand dure l’indifférence.

    L’attente du pardon, pour une lointaine offense...

    Pourtant, il suffit qu’on l’oublie,

    le temps

    Quand arrive l’ami qu’on attendait depuis longtemps 

    Que se réveillent les souvenirs d’antan. 

    Et qu’on déroule les histoires du bon vieux temps.

    Il en profite pour nous échapper et galoper, le cher temps. 

     

    Et quand vient le temps d’aller voir où en est le temps, 

    On s’aperçoit qu’il a filé comme le vent, le cher temps. 

    Et qu’on ne peut le rattraper,

    ce temps.

    On a parfois envie de l’emprisonner dans les bons moments.

    Mais lent ou rapide, on ne peut l’arrêter de passer, le temps.

    Puis quand vient le temps de disposer de notre temps, 

    Oui, on en a du temps !

     

    On voudrait même l’arrêter, histoire de regarder passer le temps.

    Mais on se lasse vite à ne faire que regarder passer le temps. 

      

    Alors on proposera à un ami, à qui il ne reste que peu de temps 

    De l’accompagner jusqu’au bout de son temps.

    On répondra à l’enfant qui nous demande un peu de temps, 

    Que pour lui, on a tout notre temps. 

      

    En espérant que, quand il ne nous restera que peu de temps, 

    Quelqu’un aura-t-il pour nous,

    un peu de temps ?…

     

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